MORIN Aimé

Prêtre

1913 : Né le 8 avril à La Chapelle-Thècle

1940 : Ordonné prêtre le 30 avril

Après la guerre et la captivité

1946 : Vicaire à La Clayette

1947 : Curé de Damerey et vicaire économe de Bey

1952 : Chargé de Saint-Maurice-en-Rivière à la place de Bey

1992 : Aumônier de Notre-Dame-de-la-Chaux à Cuisery

1998 : Se retire à la Maison Saint-Antoine

2003 : Décédé le 30 avril à Autun (63 ans jour pour jour après son ordination)

La première fois que j’ai rencontré Aimé Morin, c’était il y a une quinzaine d’années. Il m’avait invité à prêcher une fête de Notre-Dame-des-Neiges qui se déroulait à Damerey dans la ferme de la famille de Chanterac. J’avais été frappé par l’humilité de ce prêtre, pleinement conscient de ses limites physiques et intellectuelles et qui n’en poursuivait pas moins avec un inlassable dévouement son ministère – quelqu’un a dit : « un ministère tout ordinaire » – dans ses petites paroisses. Ses anciens paroissiens témoignent qu’il ne manquait pourtant pas d’entrain, qu’il organisait des voyages parfois assez loin. On aimait son sourire, sa disponibilité, sa bienveillance plus que la qualité de ses homélies.

D’où lui venait cette foi et cette charité toutes simples ? En Allemagne il avait rencontré Thérèse Neuman et il aimait évoquer cette entrevue. Plus tard, il avait rencontré Marthe Robin et ces contacts avec d’authentiques mystiques avaient sûrement affermi sa vie de prêtre et de chrétien. C’est par ce biais qu’il avait « rencontré » la Vierge Marie qu’il aimait tendrement. Un confrère de la Maison Saint-Antoine disait que, alors que depuis des mois, il avait perdu l’usage de la parole, on voyait ses lèvres remuer lorsque l’on récitait auprès de lui le « Je vous salue Marie ».

La Communauté des Béatitudes qui avait précédé de six mois la venue du Père Morin à Notre-Dame-de-la-Chaux, témoigne elle aussi de sa reconnaissance. : « Cet homme était un vrai bressan, doux, homme de piété et aussi entêté, entêté pour la bonne cause, évidemment ! ».

Lui qui avait vécu 45 ans dans un presbytère, il s’était rapidement et aisément adapté à la vie communautaire. Son cœur d’enfant lui permettait d’accueillir avec chaleur et simplicité les personnes qui venaient reprendre force et espérance à la Chaux, la plupart du temps des gens brisés par les événements douloureux de leur vie.

Aimé Morin était également grand amateur des temps de détente. Il était le premier à s’inscrire pour la belote avec les jeunes et il trouvait sa place sur le terrain de volley-ball, été comme hiver, avec son imperméable et son béret. S’il ne marquait pas beaucoup de points, il s’amusait et nous amusait beaucoup. En 1994, il avait fait avec nous un long pèlerinage en bus : 24 heures de voyage. Il avait plus de 81 ans ; la plus jeune était notre petite Sarah qui n’avait que six mois. Il s’était aussi bien adapté qu’elle, se protégeant des grosses chaleurs de cet été, faisant héroïquement le Chemin de croix sur une montagne aride dans un grand et bel esprit de prière et de pénitence et témoignant de sa joie de marcher avec les jeunes et de les encourager.

Bien d’autres témoignages pourraient compléter ces quelques souvenirs. L’image que nous conserverons d’Aimé Morin, c’est peut-être celle du « ravi » de la Pastorale des santons de Provence. Quand il était parmi nous, son cœur d’enfant le plongeait souvent dans l’admiration. A présent, il a ouvert les yeux sur la Vision béatifique. Nous rendons grâce d’avoir connu le Père Aimé Morin. Nous le remettons entre les mains du Père dans la foi en la résurrection. Nous nous confions aussi à son intercession.

Eglise d’Autun – Gérard Dufour et Jacky Plesse

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