Spécialiste de l’Ancien Testament, il ouvre ses élèves à la rigueur de l’exégèse qui n’est pas seulement un commentaire approximatif de l’Ecriture, mais requiert une attention au milieu politique et culturel, à l’histoire et l’archéologie biblique, aux religions antiques dont le peuple biblique est en partie héritier (préface du Dictionnaire biblique universel). Sa lecture des prophètes annonçait ses nombreux ouvrages ultérieurs. Son attention à la relation Ecriture-prédication lui a fait écrire trois commentaires des textes des années A, B et C. Il a collaboré à la traduction de la TOB, écrite en collaboration avec F.M. Du Bruit, un Dictionnaire biblique universel…

Les prêtres du diocèse qui ont eu la chance de suivre ses cours ont découvert de nouveaux chemins pour approcher l’Ecriture Sainte. Son humour très froid le faisait passer pour distant : il était surtout respectueux de chacun…

On ne sait mieux dire d’esprit du Père Monloubou qu’en citant la 4e de couverture de son « Lire… prêcher l’évangile de Luc » publié en 1979 : « Une lecture croyante, libre puisque contemplation filiale de la parole reçue du Père, ne peut être laissée à la fantaisie : l’esprit n’est pas toujours… l’Esprit. Comment éviter cette fantaisie autrement qu’en se laissant réellement guider par chaque auteur évangélique ? Or sur ce point, il faut bien le reconnaître : nous somme des sous-développés et des sous-développés inexcusables. Pratiquement, nous en sommes toujours au temps des Quatre évangiles en un seul. Faire une macédoine des auteurs évangéliques ne nous gêne guère et qu’il soit de Marc ou de Matthieu, de Jean ou de Luc, le texte à méditer suscitera en nous les mêmes réactions… pieuses ».

Merci Père Monloubou de nous avoir introduits à la rigueur savoureuse de la lecture de l’Ecriture.

Eglise d’Autun – Père Pierre Calimé