CHARNAUD Henri

1904 : Année de sa naissance

1928 : Ordonné prêtre

Aumônier des écoles Schneider au Creusot

1930 : Professeur à l’école de la Colombière à Chalon-sur-Saône

1991 : Décède le 1er mai

Dans ma paroisse après la mort d’Émile Charnaud, arrivait son neveu, jeune prêtre, nommé aumônier des écoles Schneider où j’étais elève. Plus tard, je retrouvais l’abbé Henri Charnaud, pour une collaboration de vingt années, a l’école de la Colombière. C’est là qu’il vécut presque toutes ses années de sacerdoce.

Après ses études supérieures de Lettres, il avait enseigné son métier d’enseignant avec compétence et une régularité exemplaire. Le rythme de la vie de professeur, qui peut paraître à d’autres une servitude, convenait à son tempérament méthodique et imperturbable. Il n’oubliait pas qu’il était prêtre, s’intéressant à tous et à chacun. Les institutrices appréciaient ses leçons de catéchisme dans les petites classes. Il était très désireux d’assurer un contact régulier et cordial avec les fa-milles : un de mes amis, qui fut parent d’élève, me le rappelait encore récemment.

Après avoir vécu moi-même cette longue expérience, je crois pouvoir dire, devant le Seigneur, que ce n’est pas perdre son temps que de se consacrer, comme prêtre ou laïc, au métier d’éducateur, pourvu que cette tâche ne soit pas connue comme un simple éveil intellectuel , mais aussi comme une ouverture sur le monde. Le maître d’école, s’il veut ressembler au Maître qui est le Christ, ne réalise vraiment sa vocation que dans la mesure où il ne vit pas confiné dans ses problèmes scolaires, mais garde contact et collabore avec ses confrères engagés dans d’autres responsabilités, avec des chrétiens confrontés parfois à des combats difficiles. À cette condition seulement, « nous portons du fruit, et un fruit qui demeure ».

C’est pourquoi je m’adresse à tous les éducateurs, prêtres ou parents, éducateurs bénévoles ou professionnels : si vous regardez votre tâche à la lumière de la foi, vous savez que le Christ est à vos côtés, que son amour peut suppléer à vos déficiences. « Je ne vous appelle plus serviteurs, mais amis », disait Jésus à ses apôtres. Et, lui faisant écho, saint Paul écrivait : « Rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu, qui est en Jésus Christ Notre Seigneur ».

Église d’Autun – Maurice Bernard

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