Pour dire rapidement ce qui m’a façonné et ce qui reste la motivation profonde de mon ministère presbytéral jusqu’à maintenant, ce sont d’abord les premières années d’expérience pastorale.

Je suis parmi ceux qui ont eu la grâce de suivre les travaux du concile Vatican II durant les années de formation et nos éducateurs ont su nous transmettre l’enthousiasme d’une Eglise en plein renouveau pour l’annonce de l’Evangile au monde.

Les premières années de ministère pastoral, malgré le  « bouillonnement » de l’époque, se sont trouvées portées par la mise en œuvre sur le terrain des orientations du concile. Cette richesse, je l’ai vécue au sein de l’équipe pastorale de Lugny – La Roche-Vineuse, avec sa longue histoire de recherche pastorale missionnaire en pays dit «déchristianisé ».

Dès les années 1970 des initiatives pastorales ont été engagées, encouragées par l’évêque, Mgr Armand Le Bourgeois, pour une Eglise « en dialogue avec le monde » dans l’esprit du concile « réconcilier l’Eglise avec le monde ».

Deux axes principaux ont orienté alors la pastorale :

– Donner le visage d’une « Eglise sacrement de l’Amour de Dieu pour le monde » : proposition et refondation de la foi dans un cheminement de type catéchuménal, diversification des cheminements d’accès à la foi.

– Mise en place des équipes d’animation pastorale dés 1975; approfondissement de la théologie du « sacerdoce commun des baptisés » et articulation des ministères diversifiés.

Parmi les références scripturaires, les textes de saint Jean sont à la clef de ces convictions pastorales qui m’habitent dans mes différents lieux de mission. « Dieu aime le Monde » « Dieu nous a aimés le premier » Jn 3/16,17 ; 1 Jn 4/9,10.