TRINQUET Jean-Marie

Prêtre

1905 : Né le 11 mars à Saint-Sernin-du-Bois

Etudes secondaires à Rimont

1930 : Ordonné prêtre le 20 décembre

1930 : Vicaire à Louhans

1937 : Aumônier du collège et de l’école militaire à Autun et directeur de la « Semaine Religieuse »

1939 : Chapelain épiscopal

1940 : Greffier de l’Officialité Diocésaine

1944 : Chanoine honoraire

Aumônier du maquis de Saône-et-Loire pour la zone nord

1947 : Chanoine titulaire et curé pro-vicaire de la cathédrale d’Autun

1955 : Pro-vicaire honoraire et aumônier de l’Hôtel-Dieu du Creusot

1944- 1945 : Le 22 novembre, maire d’Autun jusqu’ en mai de l’année suivante.

1969 : Le 1er septembre, se retire au Creusot pour raison de santé

Il était chevalier de la Légion d’Honneur

1974 : Décède le 13 janvier au Creusot

Le Père Trinquet était par excellence l’homme des « relations humaines », dirait-on aujourd’hui. Il y possédait un charisme particulier dont nous étions souvent les témoins admiratifs. Nous avons puisé là, à son contact, une expérience pastorale et humaine qui nous a marquée pour la vie.

Il était libéral, et au vrai sens du terme le prêtre de tous, celui qui rassemble et qui rapproche les extrêmes. À son école nous avons appris à nous situer au-delà des clans et des partis, à être accueillants aux idées et aux positions politiques différentes, sans jamais nous y enfermer, mais au contraire en faire jaillir les points de rapprochement et d’entente pour œuvrer ensemble. Les Autunois ne s’y sont pas trompés, eux qui l’avaient choisi pour premier magistrat de leur cité à une époque difficile, où il fallait refaire l’unité et pardonner. Ce sens de l’accueil, cette ouverture à tous les milieux sociaux, du simple ouvrier au chef d’entreprise, du haut fonctionnaire au petit commerçant, le rendait disponible à tous, chacun étant sûr d’être entendu, compris et aidé par lui.

Mais il n’en restait pas moins le prêtre au service de l’Église et de son église locale : la paroisse de la Cathédrale. Il lui donnait le meilleur de lui-même et de son temps, se passant souvent du sommeil nécessaire à sa santé.

Tel était ce prêtre infatigable que nous avons connu et aimé. Ils sont encore nombreux dans ce diocèse tous les prêtres qui peuvent témoigner de sa fraternité sacerdotale : que de prêtres, curés de campagne ou de ville, venaient à lui pour demander conseil, bavarder un moment, se détendre et reprendre courage à son contact.

Nous, ses vicaires des années 50, nous comprenons mieux aujourd’hui ce qu’il nous a donné de son amitié et de sa sagesse pastorale. Il fut un précurseur, celui qui ouvre des chemins nouveaux, ceux que nous suivons aujourd’hui dans l’Église.

A l’un des ses compagnons de 1940, évadé avec lui, qui lui demandait, à un carrefour inconnu, quelle route il fallait prendre, le Père Trinquet répondit : « La bonne… celle de la Liberté ». Cette anecdote authentique le dépeint tout entier : prendre la bonne route ! Le chemin qui libère et grandit l’homme. Combien de jeunes à son exemple ont pris ce chemin.

Oui, prêtre aujourd’hui comme hier, c’est d’abord être présent aux hommes de son temps, mais une présence qui éclaire une route et qui conduise à la liberté des fils de Dieu.

Église d’Autun – Aumônier Ginet

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