TREFFORT Jean

Prêtre

1916 : Né le 9 mars à Bourbon-Lancy

Etudes au séminaire St-Hugues

1943 : Ordonné prêtre le 10 avril

1943 : Vicaire à Digoin

1946 : Entre à la compagnie de Saint-Sulpice

Professeur au grand séminaire de Reims

Professeur au séminaire de la rue du Regard à Paris

1999 : Retiré à la maison de retraite de St-Sulpice à Issy-les-Moulineaux

2017 : Décède le 1er décembre

Décès du père Jean Treffort le 1er décembre 2017 à 101 ans

Le père Jean Treffort membre la Compagnie des Prêtres de Saint-Sulpice est décédé le 1er décembre 2017 à 101 ans. Il était né le 9 mars 1916 à Bourbon-Lancy, en Saône-et-Loire (diocèse d’Autun). Il avait effectué ses études secondaires de 1928 à 1935 au collège Saint Hugues de Paray-le-Monial. Il rentre au Grand Séminaire d’Autun (1935-1943) pour des études philosophiques et théologiques et au Séminaire Universitaire de Lyon (1937-1938). Il a obtenu sa licence de Droit Canonique à Rome.
Il a été ordonné prêtre le 10 avril 1943, et a été pris en charge par la Compagnie des Prêtres de Saint-Sulpice en 1946.
Il a exercé son ministère :
– Au Séminaire de Reims (Professeur de Droit Canonique) de 1949 à 1965.
– Au Séminaire d’Orléans (Professeur de Droit Canonique) de 1965 à 1967.
– Au Monastère des Bénédictines de Jouarre (Aumônier) de 1967 à 1976.
– A l’Hôpital Necker à Paris (Aumônier) de 1976 à 1980.
– A l’Officialité de Paris et dans divers monastères (cours d’Histoire de l’Eglise et de Droit Canonique) de 1980 à 1999.
Retiré au foyer de La Solitude d’Issy-les-Moulineaux de 1999 à 2015.
Retiré à la Maison de Retraite Marie-Thérèse (Paris 14e) à partir de décembre 2015.
L’Eucharistie des funérailles a été célébrée le mercredi 6 décembre en la Chapelle de la Maison Marie-Thérèse à Paris.

 

Homélie du père Jean-Marc Micas, Provincial de France

« Le journal La Croix », nous apprend le décès du père Treffort. Je l’ai connu à Reims. Je garde de lui un heureux souvenir. Sous des dehors parfois sévères, il ne manquait pas d’humour ! » (Monseigneur Guy Herbulot, évêque émérite d’Evry).
– « Père, l’heure est venue. Glorifie ton Fils, afin que le Fils te glorifie ».
Le père Treffort, tel Moïse devant la Terre Promise, n’est pas entré dans la nouvelle année liturgique. Il est resté sur le seuil, s’arrêtant juste avant. Sans doute a-t-il pensé que c’était mieux de finir un cycle convenablement, plutôt que d’en commencer un autre sans pouvoir le finir… J’ai très peu connu mon confrère, évidemment, mais sa figure marquait quiconque l’approchait. Il a eu la chance de garder toute sa tête jusqu’à vendredi matin, jusqu’à son départ, paisible s’il en est. Quand je dis toute sa tête, il manquait bien un peu d’audition et de vue depuis quelque temps, mais pour le reste, aucun problème, jusqu’au bout bien tel que Mgr Herbulot le décrit : un brin sévère, et d’un humour réel, très fin, bon compagnon, bon confrère, se souciant plus des autres que de lui, ne se plaignant pas, souriant souvent, grave parfois…
– « Père, ceux que tu m’as donnés, je veux que là où je suis ils soient eux aussi avec moi (…)»
Toute sa vie, ce prêtre, formateur de prêtres, nous l’avons entendu dans sa présentation, expert en droit canonique et en histoire de l’Eglise, servant l’Eglise jusqu’au seuil de l’an 2000 (tiens : un autre seuil puisqu’il s’est retiré dans notre maison de retraite juste avant d’entrer dans l’année jubilaire), toute sa vie, ce chrétien (baptisé il y a un peu plus d’un siècle, vous rendez-vous compte ?), le père Treffort, a cherché la gloire de Dieu, a servi la gloire de Jésus. Il l’a cherchée avec ces deux outils formidables que sont la foi, et l’intelligence. Il a cherché la gloire de Dieu, il a cherché à la servir, là où l’Eglise l’envoyait : Reims, Orléans, Jouarre, Paris, et autres lieux… Les témoignages reçus depuis l’annonce de son décès, mais aussi à l’occasion de son 100e anniversaire il y a 1 an et demi, manifestent qu’il était un chrétien et un prêtre apprécié, et aimé.
De vive sensibilité liturgique, il a voulu s’associer au plus près à ceux dont la vocation et le charisme est de chanter la gloire de Dieu et de servir le culte divin : oblat bénédictin, très attaché à ses frères de l’abbaye de Saint-Wandrille dont certains sont ici aujourd’hui, il aimait que les choses soient belles et bien faites, surtout quand il s’agit de la gloire de Dieu.
« Ceux qui mettent leur confiance dans le Seigneur comprendront la vérité ; ceux qui sont fidèles resteront avec lui dans son amour (…) » écrivait le Sage de la Bible. Et bien nous voici parvenus, avec notre frère, au terme de cette route, au terme de cette vie qui prépare l’autre, au terme de cette vie qui prépare l’autre vie, déjà commencée. En Jésus Christ victorieux de la mort et du tombeau, avec Jésus Christ vainqueur du mal, et du péché, par Jésus Christ, chemin, vérité et vie, nous poursuivons la route. Nous le faisons dans l’action de grâce et la prière :
L’action de grâce pour la vie du père Treffort, pour sa foi, don espérance et sa charité. Elles ont accompagné sa longue fidélité, avec des hauts et des bas, sans doute, mais elles ont grandi, jusqu’à ce jour qu’il attendait et préparait depuis longtemps, sans inquiétude particulière, sans urgence non plus, comme ça, comme un chrétien.
La prière, parce que c’est ce qui animait son existence : la messe, le bréviaire, la méditation silencieuse de la Parole de Dieu, le chapelet égrené pendant tant et tant d’années. La prière, parce que prêtre il la conduisait pour le meilleur service du peuple de Dieu. La prière, parce que c’est la plus haute expression de l’amour des disciples envers le Maître de la vie.

Père Jean-Marc Micas

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