THEVENET Jean

Prêtre

1931 : Né le 19 mai à Saint-Symphorien-des-Bois

Etudes à Saint-Hugues et au Grand Séminaire d’Autun

1957 : Ordonné prêtre le 24 juin

1957 : Vicaire à Epinac

1960 : Vicaire à Bourbon-Lancy

1962 : Vicaire à La Clayette

1972 : Affecté au secteur  d’Epinac, chargé d’Antully, Fragny et Saint-Sernin-du-Bois

1974 : Affecté au secteur de Chagny, chargé des paroisses de la vallée de la Cozanne

1976 : Affecté au secteur de Couches, chargé de Saint-Léger-sur-Dheune, Dennevy et Saint-Gilles

1979 : Affecté au secteur de Chagny chargé de la Cozanne

1980 : Responsable du secteur de Chagny

1987 : Chargé de Demigny

1992 : Curé de l’ensemble inter-paroissial de Verdun-sur-le-Doubs

1993 : Déchargé de Verdun pour un temps de repos

1994 : Curé in solidum de l’ensemble inter-paroissial d’Epinac

1996 : Cesse son ministère pour raison de santé et se retire à la Maison Saint-Antoine

1998 : Décède le 5 décembre

Jean avait puisé dans ses origines rurales une grande capacité d’écoute. Il prenait son temps. Il savait réfléchir avant d’agir. Il avait le souci constant de se former. Fervent adepte du Concile Vatican II, il en avait compris, en profondeur, les richesses et les exigences. Il lisait beaucoup, se tenait au courant, savait donner de justes impulsions. Il voulait que ses paroissiens passent d’une foi d’habitude, marquée par les traditions, à une foi plus éclairée, vivante et contagieuse. Il avait un contact excellent avec les personnes, une patience bienveillante et une grande proximité. Il connaissait les familles, s’intéressait à leur vie, communiait aux joies et aux peines, savait trouver les mots qui consolent.

Très sensible, très pudique, il portait dans son cœur et sa prière l’existence de son peuple. Je l’ai vu angoissé de l’avenir, très soucieux des jeunes, des enfants, de la catéchèse. Il aimait la liturgie et la célébration des sacrements. Il avait le souci de donner à tous les villages dont il était le pasteur une chance égale. Il voulait partout un laïcat responsable. Il se désolait devant certaines lenteurs ou certaines incompréhensions. Il était bon, parfois trop bon, mais il faisait confiance.

Je crois que ses 18 années sur des terres dont les Maranges formaient le centre ont été les plus heureuses de sa vie sacerdotale. Je le revois, au volant de sa voiture, s’arrêtant ici ou là pour contempler « la vallée » comme il aimait à le dire. Je me souviens de la fête magnifique de ses 25 ans de sacerdoce, en 1982, à Cheilly-les-Maranges, des semaines saintes, des kermesses.

Sa santé, malheureusement, lui donnait du souci. Il avait de bons moments et de moins bons. Merveilleusement entouré par des paroissiens qui l’aimaient beaucoup, il se sentait pourtant faiblir. Il avait de plus en plus de mal à prendre une décision ou à tenir un rendez-vous. Ses derniers mois à la Maison St-Antoine ont été durs. Son silence obstiné cachait une grande détresse intérieure. Il lui restait la prière et le désir intense de trouver la paix en Dieu. Au matin de ce 5 décembre, j’ai glissé dans ses mains son chapelet trouvé sur sa table basse, près de son fauteuil. Aujourd’hui, en la fête de l’Immaculée Conception, la Vierge Marie qui fut sa dernière confidente le fait entrer dans la Communauté des Saints.

Eglise d’Autun – Georges Auduc

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