MORIN Marius

Prêtre

1895 : Année de sa naissance

1924 : Ordonné prêtre

1927 : Secrétaire de la direction des écoles à Autun

1937 : Sous-directeur de l’enseignement libre

1942 : Supérieur de La Colombière à Chalon

1952 : Aumônier de Bergesserin

1954 : Curé de Charolles

1964 : Directeur de la Semaine Religieuse et archiviste diocésain

1970 : Aumônier de l’Ermitage Saint-Dominique à Paray-le-Monial

1980 : Se retire à Nice pour raison de santé

1989 : Décède le 12 août à Nice

Né à Châtenay-sous-Dun, il passa son enfance et son adolescence à Mussy-sous-Dun. Sa vie à la campagne lui avait donné la simplicité et le sens du réel.
Dès l’âge de 12 ans, il connaît la maladie.

Il entra au Petit Séminaire de Rimont puis au Grand Séminaire d’Autun, mais il dut terminer ses classes en Algérie sous un climat plus ensoleillé. Il fit de brillantes études secondaires. D’une intelligence exceptionnelle, il aimait étudier, réfléchir, écrire.

La maladie le terrasse de nouveau ; pourra-t-il être prêtre ? Il le désire tellement ! Le 14 juin 1924, il est ordonné prêtre.
Après des études supérieures, il débute son ministère en 1927 comme secrétaire à la direction de l’enseignement catholique à Autun.

De nouveau, il doit s’arrêter et se retire à Thorenc (sanatorium du clergé) pour se soigner et se reposer. Il reprend ses fonctions en 1932 et devient sous-directeur de l’Enseignement Libre en 1937. Je l’ai connu à ce poste en 1939-1940 : période difficile pour la France. Mais le Père Morin croyait à la victoire finale et il avait mis toute sa confiance dans le Général de Gaulle.
Sa clairvoyance, sa grande bonté lui permettaient de comprendre la situation difficile des écoles de campagne et la vie précaire des institutrices qu’il aidait de ses conseils.

Il dirigea pendant 9 ans, de 1942 à 1951, avec maitrise et sagesse, le Pensionnat de la Colombière à Chalon. « Monsieur le Supérieur » a marqué une génération d’élèves et de professeurs qui pourraient témoigner de son esprit évangélique, de sa charité, de la vivacité de son intelligence et de son humour.
Il se pliait à toutes les circonstances : remplacer un professeur, faire une réparation urgente…

En 1952, il exerce son apostolat à Bergesserin. Puis, il fut pendant dix ans, de 1954 à 1964, curé de la paroisse de Charolles où je l’ai retrouvé avec une grande joie. Son ministère a marqué profondément la paroisse. Plus tard, il confiera à l’un de ses amis : « La période la plus heureuse de ma vie fut celle de Charolles ».

Il avait été, par la force des choses, un homme de bureau mais il trouva son plein épanouissement dans son ministère paroissial et il donna, à Charolles, sa vraie mesure. Par sa bonté, sa foi profonde, il a porté un témoignage ineffaçable. Les jeunes l’aimaient car il les comprenait. Son esprit taquin, ses bons mots jamais méchants ne les déroutaient pas. Son rayonnement spirituel les attirait…

Son passage à Charolles a vu le développement et l’extension des colonies de vacances. C’est lui qui acheta et équipa la maison de Châtel de Joux. Aumônier de la colonie de filles, il venait nous retrouver sur une grosse moto. Voir sa frêle personne sur cet engin était un spectacle hors du commun. L’esprit toujours en éveil, il voyait tout, enregistrait tout et comprenait tout.
Sur la demande de son ami le chanoine de Saiserey, il avait écrit, pour la revue « La Semeuse », ses admirables « Croquis évangéliques » où il sut si bien évoquer les paysages et les personnes de la Palestine et surtout l’amour du Christ pour les enfants, les humbles, les malheureux.

De 1964 à 1970, appelé à l’Evêché, il dirigea la « Semaine Religieuse », puis devint archiviste diocésain. Il fut, de 1970 à 1980, aumônier des Religieuses Dominicaines à Paray-le-Monial et professeur au Séminaire de cette ville, faisant de longs séjours dans le Midi où il se retira presque définitivement à partir de 1980.

Son « arrachement » au diocèse d’Autun lui coûta certes beaucoup mais il vivait à Nice dans la sérénité et la paix, édifiant tous ceux qui le côtoyaient. Une personne qui le rencontra dans les dernières années de sa vie et qui avait été frappée par son visage d’ascète au sourire lumineux, disait : « Il rayonne déjà le bonheur du ciel »…
Il s’est éteint, après s’être uni aux religieuses qui chantaient, auprès de lui, le Salve Regina.

Eglise d’Autun – Jeanne Schmitt

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