1910 : Né le 17 octobre à Houding en Belgique
1934 : Ordonné prêtre le 26 mai
1934 : Vicaire à Saint-Pierre de Mâcon
1943 : Curé de Royer et vicaire économe de Mancey et de La Chapelle-sous-Brancion
1950 : Curé de Branges
1955 : Vicaire économe de Vincelles
1959 : Vicaire économe de Savigny-sur-Seille
1959 : Nommé chapelain épiscopal
1992 : Prend sa retraite
2005 : Décède le 30 janvier à Louhans
Il y a quelques semaines, nous étions nombreux à entourer le Père Honorez qui fêtait ses 70 ans de ministère avec Mgr Le Bourgeois. Ce matin, nous l’accompagnons, avec émotion, avec beaucoup d’affection et dans l’espérance.
De la Belgique à Chalon-sur-Saône, de Rimont à Autun, en passant par le séminaire de Tournai… de Mâcon à Royer, puis à Branges où pendant 42 ans tu as été le curé bon et fidèle… ta vie est un long et beau voyage, Ernest !
J’ai été heureux de faire ta connaissance, à mon arrivée à Louhans. J’ai aimé cette phrase au début de ton testament spirituel : « Nous te rendons grâce, ô Dieu, car tu nous as choisis pour servir en ta présence ». Ce beau texte parle de fidélité au Christ, il dit ton désir de communiquer à tes frères la joie de croire ; il exprime ta modestie et ta volonté d’appartenir à l’Eglise catholique.
Tu as été, Ernest, un prêtre présent à son peuple, connaissant chacun, comme le bon berger connaît ses brebis. Au caté, au foot, dans le village et dans les villages voisins, dans les maisons de retraite à Louhans et bien ailleurs encore, tu voulais être présent paisiblement, surtout auprès de ceux qui se croyaient loin de l’Eglise.
Tu n’avais pas peur de dire à Mgr Lebrun qu’au lieu d’être trois prêtres à un enterrement de première classe à Mâcon dans les années 40, tu croyais plus utile de faire le catéchisme aux enfants. Au caté d’ailleurs, tu disais que lorsque les enfants n’étaient pas assez sages, tu leur mettais des cartons jaunes ou rouges… comme au foot.
Je te revois, il y a quelques années, un jour de conscrits : chacun venait te saluer, et tu pleurais d’émotion à la joie de revoir tes paroissiens. « Heureux ceux qui pleurent » de cette façon-là ! Tu avais la larme facile… Tu es pour nous, Ernest, un homme de cœur ! Pour toi les évolutions de l’Eglise étaient naturelles. En les prenant du bon côté, tu nous aidais à les inventer, tu nous donnais confiance. Rien ne t’étonnait à ce sujet.
Nous te laissons partir, Ernest. Nous savons que tu nous portes dans le cœur de Dieu. Nous croyons que tu contemples Celui que tu as annoncé.
Eglise d’Autun – Père Dominique Oudot