DUMONT Alain

Prêtre

1961 : Né le 12 décembre à Mâcon (71)

1983 : Maîtrise de Sciences Naturelles

1986 : Séminaire de Paray-le-Monial

1989 : IET (Institut jésuite d’Études Théologiques à Bruxelles)

1993 : Baccalauréat de théologie

1993 : Ordonné le 27 juin

1993 : Vicaire à la paroisse de la Basilique du Sacré-Cœur de Paray-le-Monial

1997-1999 : Institut Supérieur de liturgie de Paris

1997-2007 : Chapelain de Paray-le-Monial

1997-1999 : Mission d’études à Paris

2000 : Chapelain de Paray-le-Monial

2000-2011 : Délégué de la pastorale liturgique et sacramentelle du diocèse d’Autun

2005-2011 : Prêtre accompagnateur des services de catéchèse et de catéchuménat

2007 : Vicaire à la paroisse Saint-Just-de-Bretenières de Chalon-sur-Saône

2008 : Curé de la paroisse Saint-Symphorien en Côte Châlonnaise

2018 : Avec l’accord de Mgr Benoît Rivière, évêque d’Autun, Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, nomme le père Alain Dumont, curé de la paroisse Saint-Joseph du Pont-du-Las à Toulon.

2023 : Avec l’accord du Modérateur de la Communauté de l’Emmanuel, est nommé curé des paroisses Saint-Augustin-en-Nord-Clunisois (Ameugny), de Cluny-Saint-Benoît (Cluny) et des Saints-Apôtres en Clunisois (Matour), dans le doyenné du Mâconnais

Mon parcours a été un peu dans tous les sens…

J’ai quitté l’Église à 18 ans pour y revenir, via l’Afrique Noire (Togo), à 24 ans et entrer au séminaire à Paray-le-Monial. L’Afrique m’a fait comprendre que le monde ne se réduit pas à ce qu’on en voit, et c’est un animiste qui me l’a appris ! Que Dieu n’est pas seulement une option dans l’existence, mais qu’il est au fondement de tout. J’ai été bouleversé par la sagesse africaine et je vis encore aujourd’hui, trente ans après, de la profonde culture anthropologique et spirituelle qui habite ces peuples. Après une conversion fulgurante (le jeudi Saint 1985 à 17 h  précise !) toujours au Togo, j’ai senti que le Seigneur m’appelait à offrir ma vie.

Mgr Le Bourgeois a bien voulu recueillir ma demande, et vu mon parcours, m’a fortement conseillé d’aller à Paray-le-Monial, que je ne connaissais pas. J’y suis resté trois ans pendant lesquels j’ai surtout appris à aimer la liturgie de l’Église, à  découvrir l’anthropologie formidable qui l’habite pour aider l’homme à se laisser pénétrer de la Vie de Dieu.

Puis j’ai rencontré la Communauté de l’Emmanuel : j’y ai trouvé une vraie joie et une prière de louange telle que j’avais pu y goûter au Togo. J’y ai trouvé des chrétiens qui n’avaient pas peur de consacrer leur vie au Seigneur et qui étaient des amoureux de la parole de Dieu ; des chrétiens qui avaient pour seule règle : la guerre à toute critique ; des chrétiens qui, pour maladroits qu’ils pouvaient être dans leur zèle, rayonnaient d’une belle lumière toute simple ; des chrétiens qui aimaient l’Église et le Pape ; des chrétiens qui n’avaient pas peur d’évangéliser et qui s’organisaient pour témoigner de leur foi. J’y ai enfin trouvé une vie communautaire avec des laïcs et des prêtres en relation fraternelle et vraie. J’y suis donc rentré en 1989.

C’est par la Communauté que j’ai rejoint les Jésuites de Bruxelles. Pendant quatre ans, j’ai découvert un nouveau monde. J’y ai fait des études moyennes, n’étant personnellement pas très bon en examens : j’ai besoin de temps pour intégrer les choses. Mais les jésuites sont finauds ! Ils savent exploiter le meilleur de chacun, et au final, vingt ans après ma formation, je vis encore de ce que j’y ai reçu. Essentiellement une dextérité pour voyager dans la parole de Dieu qu’ils nous ont appris à lire en grec comme en hébreu. Nous n’avons guère eu de cours de dogmatique – je ne suis pas très fort en ces matières – mais nous avons passé des heures à scruter la parole, évaluer les différents traités de la foi à l’aune de la parole : un semestre, 12 heures par semaine à travailler en groupe ou tous les étudiants ensemble avec les professeurs, soit l’évangile de Luc, celui de Jean, le prophète Isaïe, parcourir les grands thèmes de l’Alliance, de la Sagesse, et j’en passe… Tout cela façonne une âme tellement familière de la Bible – et des rabbins ! – qu’elle y revient à chaque instant comme en son pays natal, comme un juif fait sa Allia en Israël ! Emmener mes paroissiens en pèlerinage en Terre Sainte fait partie de mes plus grandes joies pastorales !

J’ajouterai que le père Albert Chapelle m’a fait revisiter toute ma philosophie, et que j’ai, grâce à lui, essayé d’ouvrir mon intelligence à des auteurs comme Claude Bruaire ou Michel Henry qui m’ont profondément marqué pour comprendre les problématiques de nos contemporains, et tenter de parler leur langage.

Puis j’ai commencé mon ministère, sous la houlette de Bernard Veaux. Un chouette frère, avec qui il fait bon vivre. J’ai beaucoup appris de lui sur le plan de la charité pastorale : comment aider les gens à vivre ensemble, relativiser les conflits… et chanter à tout moment ! Le contact avec Paul Richet a été comme avec un roc ! Quelques années à ses côtés m’ont donnée le sentiment que rien ne pourrait ébranler celui qui marche en tenant fermement la main de l’Église.

J’ai rejoint les chapelains quelques années plus tard, au cours desquelles est née une passion : je voyais tellement de couples en difficulté déjà, et tellement d’hommes démunis que j’ai commencé à proposer retraites et session pour hommes : redécouvrir le sens du masculin, sa richesse, redécouvrir ce que les femmes attendent des hommes en tant qu’homme, époux, ami, père.

Cette passion ne m’a jamais quitté depuis. J’ai rencontré le père Denis Sonet avec qui je travaille aujourd’hui. Je termine prochainement ma formation de conseil conjugal et j’aimerais pouvoir finir ma vie en m’occupant des couples et des familles ; former les jeunes à ce qui fera le cœur de leur vie, et dont plus personne ne leur parle jamais : l’amour, dans toutes ses dimensions. Voilà aujourd’hui ma flamme, qui s’ajoute à celle de l’écriture.

Aujourd’hui curé, tout cela anime ma pastorale. J’aime mes paroissiens, et ils me le rendent bien. Tout s’unifie de ce que je viens d’écrire dans la vie de cette petite communauté qui s’ouvre aujourd’hui au zèle de l’évangélisation à travers le parcours Alpha, qui aime chanter vaillamment sa liturgie, qui fait attention à clouer le bec à la critique, qui vient nombreux se former à la lecture de la Bible, et qui a encore mille idées pour préparer l’Église de demain.

Au milieu de tout cela, il y a un homme que j’aimerais ici ne pas oublier, et qui a profondément marqué ma manière de prêcher : René Villeneuve. C’était à l’époque de mon adolescence, mais il était le seul dont les homélies n’aient jamais réussi à m’intéresser. Il ne faisait pas de morale : il réfléchissait aux événements, posait des critères de discernement, ne lisait pas de papier mais avait toujours un plan solide. Et il captivait les foules ! Que la dépression l’ait réduit à néant a été comme si je perdais un père sur qui j’aurais aimé m’appuyer encore aujourd’hui. Mais j’essaye de lui rendre hommage dans ma manière de prêcher en tant que curé, et je crois que les gens accrochent bien.

Voilà donc mon parcours personnel. Mon attache-ment à l’Église diocésaine ? Il s’est fait à travers la rencontre de ces quelques hommes que j’ai cités et qui restent ancrés dans ma mémoire à jamais, au même titre que ceux que ma vie a croisés dans le monde entier : Togo, Burkina Faso, Liban, Belgique, Israël… J’avoue donc avoir du mal avec ce concept : je n’aime l’Église de ce diocèse que parce que j’aime l’Église tout court, et non de façon identitaire. C’est peut-être une erreur, ou une difficulté, mais c’est un fait.

Ayant beaucoup voyagé, je ne suis pas attaché au sol. Mais je suis attaché à l’Eglise, et cette Eglise, pour l’heure, m’a établi en terre de Saône-et-Loire, et c’est là que j’aime vivre ma mission.

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