DUFOUR Roger

Prêtre

1918 : Année de naissance

1962 : Etait curé de St-Bérain-sous-Sanvignes

1992 : Décède

Au-delà de la souffrance permanente qui était la sienne, je peux vous livrer un secret qu’il n’a jamais dit, parce qu’il ne s’en croyait pas digne, il a offert sa vie et sa souffrance pour chacun, car par son ami Jésus Christ, il avait appris « qu’il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime ». Mais c’était là le secret de sa foi et nous n’avons vu que son sourire, ses remarques, son attention et au bout ses silences crispés.

Le Père Dufour était passionné de Dieu qu’il n’avait pourtant jamais vu. Au point de lui consacrer toute sa vie, au point de devenir tout entier service et rien d’autre. Parce qu’il avait un jour jeté son regard sur les hommes.

Il avait rêvé, comme un passionné, comme un fou, comme un homme que les pauvres soient riches de cœur, d’ouverture, que les petits réussissent ; que les doux, ceux qui ne possèdent rien, possèdent tout ; que les pleurs soient une rosée qui fasse germer la joie et l’avenir ; que ceux qui voient avec le cœur rencontrent enfin celui qu’ils ont cherché toute leur vie, Dieu ; que ceux qui ont du cœur, ne perdent jamais cœur parce qu’on les aime ; que ceux dont la vie a été une éternelle bagarre avec eux-mêmes, les autres et Dieu, aient enfin une paix fabuleuse ; que ceux qui font la paix par leur propre vie, soient vraiment les enfants de Dieu et que leur pari sur l’avenir, ils le gagnent.

Et il a rencontré, dans le secret de son histoire, celui qui seul est capable de transformer les rêves en réalité, Jésus Christ. Il lui a donné sa vie. Il y a cru dur comme fer parce qu’il dit vrai, parce qu’il montre le chemin.

Sans attendre, il s’est mis en condition pour partager autour de lui le bonheur et l’amour qu’il en avait reçu.

Roger, de ta vie, de ta foi tranquille, de ton service, de ta souffrance, tu nous as dit Dieu et tu le rencontres. Qu’il te soit infiniment plus encore que tu n’attendais. Tu es comblé, et nous, nous lui rendons grâce d’avoir été une telle source de merveilles de sa part.

Combien de fois t’avons-nous vu ici, en partageant le pain, disant la foi et sa recherche, la longueur de nos paroles, la valeur des silences, la chance des mains fraternelles.
Toi qui es près de lui au banquet du Royaume, permets-nous de prendre ce pain de route pour continuer encore un peu le chemin que tu abandonnes pour le but.

Eglise d’Autun – Hubert Robert

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