DUBUIS Henri

Prêtre

1903 : Naissance le 25 décembre à Tarare (Rhône)

1932 : Ordonné prêtre le 1er juin à Lyon

Etudiant aux Facultés Catholiques de Lyon

1933 : Professeur à Saint-Hugues

1936 : Professeur de philosophie à Rimont

1942 : Curé de Curtil-sous-Burnand et vicaire économe de Saint-Ythaire

1948 : Curé de Romanèche-Thorins

1960 : Chapelain épiscopal, curé de St-Julien-de-Jonzy et chargé de cours au Petit Séminaire Saint-Hugues

1975 : Se retire à la Maison Saint-Antoine

1977 : Chanoine titulaire

2002 : Décède le 20 janvier à Autun

Les lèvres du juste redisent la sagesse, et sa bouche énonce le droit. La loi de Dieu est dans son cœur. Il va sans craindre les faux-pas.

Ces versets du psaume 36, que nous avons chantés mardi matin, le chanoine Dupuis a dû les méditer bien des fois au cours de sa longue vie de prêtre. Mais depuis des années déjà, cette méditation demeurait sans doute intérieure, en raison de son état grabataire. Seul son bréviaire, froissé, trituré, sur le coin de sa table de nuit, témoignait de sa volonté de demeurer uni à la prière de l’Eglise.

La sagesse ? Il s’en était fait le promoteur, puisqu’il débuta son ministère comme professeur de philosophie. Son parcours antérieur offrait déjà quelque originalité. Vocation tardive, comme on disait alors, il avait déjà une situation dans le domaine de l’organisation commerciale, quand le Seigneur lui fit signe. Très vite son intelligence lui ouvrit les portes de l’Université et il se passionna pour la philosophie. Il eut l’occasion de s’intéresser à des orientations qui, à l’époque, inquiétaient les censeurs. En effet, il possédait L’Action du philosophe Blondel, ouvrage qui circulait plutôt sous le manteau, avant même les corrections qui en firent un ouvrage orthodoxe. Après trois années au Séminaire Saint-Hugues de Paray-le-Monial, il fut accueilli à Rimont, dans les années 1936-37.

Il s’efforça d’inculquer à de jeunes cerveaux les principes d’analyse et de réflexion dans le domaine de la psychologie, de la morale, de la logique et de la métaphysique. Dire que les classes étaient passionnantes, c’est un peu s’avancer. Mais il savait les égayer par quelques bons mots. Comme ces histoires étaient les mêmes d’une année sur l’autre, les générations successives se les transmettaient à l’avance et l’on s’arrangeait pour rire à gorge doublement déployée quand il nous en faisait part. Aucune insolence pour autant de la part de ses élèves, car tous connaissaient son grand savoir, mais aussi sa grande bonté. Ses propres confrères devaient s’en amuser tout autant, mais au sein du corps professoral, il partageait ce même souci, cette même passion d’ouvrir les esprits et les cœurs à Celui qui est le Chemin, la Vérité et la Vie.

Sans doute fut-il plus à l’aise quand lui furent confiées les paroisses de Curtil-sous-Burnand et Saint-Ythaire. Il avait auprès de lui le soutien affectueux et très attentif de sa vieille maman, qui l’accompagna également dans le Mâconnais, à la paroisse de Romanèche-Thorins. Son zèle pastoral trouva dans le ministère occasion de se manifester pleinement, auprès de gens marqués par les réalités quotidiennes : la vigne, le temps, les espoirs, les craintes. Ces préoccupations au raz du sol ne l’ont pas empêché de répondre à des demandes de formation, notamment par des conférences auprès de jeunes et d’adultes, à partir des encycliques sociales ou dans la ligne des mouvements d’Action Catholique : ses interventions furent très appréciées.

Une dernière étape le conduisit au cœur du Brionnais, à Saint-Julien-de-Jonzy. La proximité de Semur lui valut d’exercer quelques heures d’enseignement. Puis ce fut la retraite. En 1975 il se retira dans notre Maison Saint-Antoine, au rythme paisible et régulier. Sa santé déclinant, il fut admis à la Maison de Cure, à l’hôpital. Les infirmités l’ont peu à peu muré en lui-même. Cependant il avait encore certains réflexes quand on le visitait. En raison de sa profonde surdité, quand on le quittait, il proclamait à haute voix la qualité du visiteur, quitte à se tromper sur sa véritable identité. Si nous lui avons connu un aspect bougon, il révéla surtout une très grande bonté et une fidélité sans faille au devoir d’état. Cette année, il allait fêter ses 70 ans de sacerdoce au service du Seigneur, au service de ses frères. Au terme d’une longue attente, le Seigneur l’a accueilli.

Eglise d’Autun – Père Michel Bosser

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