DEVILLARD Antoine

Prêtre

1922 : Né le 21 octobre à St-Léger-sur-Dheune

Ecole Ozanam

1940 : Grand Séminaire à Autun

1948 : Ordonné prêtre le 11 avril

1948-1953 : Vicaire à St-Vincent à Chalon-sur-Saône

1953-1955 : Abbaye de Citeaux

1956- 1964 : Professeur au Petit Séminaire de Rimont

1964-1998 : Curé de Bresse-sur-Grosne

1998-2008 : Aumônier des sœurs dominicaines de campagnes au château du Thil

2008 : Réside à Saint-Boil

2015 : Décède le 11 novembre dans sa 94e année et 68 ans de sacerdoce

«J’ai essayé constamment d’évoluer selon les besoins, dans le cadre d’une vie d’équipe avec les autres prêtres.

J’ai été marqué par l’action de Monseigneur Rouet à Poitiers, qui me paraît une bonne orientation. »

 

Obsèques d’Antoine Devillard le 16 novembre 2015

Endormi dans la paix du Seigneur le 11 novembre 2015 dans sa 94e année et 68 ans de sacerdoce, les obsèques ont eu lieu le lundi 16 novembre 2015 à 10 h 30 en l’église de Saint-Gengoux-le-National et l’inhumation au cimetière de Charnay-lès-Mâcon.

Discours de la communauté paroissiale

Au nom de notre communauté paroissiale, je voudrais dire quelques mots qui dépeignent bien, me semble-t-il, la personnalité du Père Devillard.
Il fut ordonné prêtre à l’âge de 26 ans après être passé par le grand séminaire à Autun.
Le père Devillard a commencé à exercer son ministère comme vicaire à Saint-Vincent à Chalon pendant 5 années, 5 années durant lesquelles il fit découvrir les beautés de la montagne à bon nombre de ses paroissiens car c’était un amoureux de la nature et de la montagne. Puis il assura l’enseignement du latin et du français au séminaire de Rimont pendant 8 ans.
Il fut nommé ensuite curé de Bresse-sur-Grosne de 1964 à 1998, soit pendant 34 ans, ce qui ne se ferait plus de nos jours! Il était installé dans la cure avec ses parents qui étaient d’une grande bonté tant pour leur fils que pour les paroissiens de Bresse dont je faisais partie.
Ce qui marqua les habitants de Bresse, c’est l’amour que le père Devillard porta à ses vieux parents, sa gentillesse, sa disponibilité, en s’occupant d’eux admirablement jusqu’à leur départ.
Puis, lorsque le moment de la retraite arriva pour le père, il fut aumônier au château du Thil où résidaient les religieuses dominicaines des campagnes.
À leur départ, en 2008, après 10 années de service au Thil, le père eut la chance d’être accueilli chez Mme Bonnet à Saint-Boil comme locataire. Ce fut pour lui de bonnes années, trouver une location dans un cadre aussi propice à la méditation, dans un appartement de plain-pied et qui plus est lui permette d’y mettre son orgue, il ne pouvait espérer mieux.
Cela lui permit de rester actif, participant à des activités à Saint-Boil. jouant à l’orgue tous les jours des partitions de son musicien préféré : Bach, et même ces dernières années de suivre aussi un groupe de MCR, à Saint-Boil.
Mais la maladie prit le dessus: plusieurs opérations l’obligèrent à réduire ses activités et résigné mais compréhensif, il finit ses dernières semaines à l’EHPAD de Saint-Gengoux.
Ce qui le sauva malgré tout, c’est qu’il avait toutes ses facultés intellectuelles, lisait beaucoup, se tenait au courant de l’actualité et était content de pouvoir en parler lorsqu’il avait des visites.
Sa famille, peu nombreuse, l’entoura bien mais ce qui manquait au père c’était de pouvoir agir comme il le faisait auparavant.

Eglise d’Autun

Et maintenant quels souvenirs gardons-nous de lui ?

D’abord Tino, le musicien. Il était doué, c’est vrai et avait une très belle voix de ténor et chacun a pu apprécier son talent, tant à la Canterelle dont il fut un des premiers choristes qu’à la chorale Rencontres de Genouilly qui interprétera un chant pour lui rendre hommage à la fin de la célébration. Une des choristes me confiait que lorsque la chorale, par hasard, interprétait une chanson de variété, plus ou moins légère, il faisait comme si de rien n’était. Jamais la moindre réflexion mais au contraire il s’appliquait à bien la chanter. Un autre me confiait que lorsqu’il y avait des répétitions parfois le dimanche matin, le chef de chœur demandait « Tino n’est pas là ? » et tous répondaient, « mais non il travaille ! » réponse remplie d’un grand respect pour sa personne et son sacerdoce. Il a été dans ce chœur à la charnière du 2e siècle et il lui arrivait en l’absence du chef de diriger des répétitions : pédagogie de professeur, gentillesse, attention aux autres, regard vif, sourire, discrétion. Une brise de sérénité Sa musique était selon lui d’abord un don au service de la liturgie et son principal désir était de rendre les célébrations toujours plus belles. Il apprit à plusieurs jeunes à jouer de l’orgue et quelle ne fut pas sa joie d’apprendre, il y a quelques semaines que même l’une de ses jeunes élèves, maintenant mère de famille continue à se faire plaisir en jouant de l’orgue.

Il laisse un beau cadeau à ses paroissiens d’antan avec les restaurations intérieures qu’il réalisa dans nos belles églises. Celle de l’église de Sercy, de La Chapelle-de-Bragny, de Champagny-sous-Uxelles, de Lalheue, de Messey et celle de Bresse-sur-Grosne.

Pour finir, ce qui tenait une grande place dans son ministère était son amour pour la jeunesse. Il y voyait certainement un facteur d’évangélisation pour assurer l’avenir.

Avec le père, toutes les occasions d’être avec les jeunes le rendaient heureux et dans cette assemblée je sais qu’il y en a beaucoup qui non seulement venaient avec envie au catéchisme mais aussi qui n’oublient pas les leçons de natation après le catéchisme où le père mettait jusqu’à 8 jeunes dans sa 4 L pour aller apprendre à nager à Sennecey-le-Grand…

Il y également beaucoup de personnes ici qui ont appris à skier grâce au père Devillard qui les emmenait à Lamoura dans le Jura avec le père Fernez de Chapaize et même si les conditions étaient plus que spartiates, ceux qui en ont profité ne regrettent qu’une chose, c’est que les générations suivantes n’aient pas connu ces grands moments de convivialité qui laissent des traces.

Alors pour toute cette vie de service bien remplie, au nom du Seigneur, nous ne pouvons que terminer en disant : « Merci père, on ne vous oubliera pas ».

Brigitte Delaval

 

 

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